Les soins
Les essais cliniques
Plusieurs tests cliniques avec plusieurs molécules sont en cours à ce jour. Tous nos espoirs se tournent vers les chercheurs et laboratoire. Lien des essais cliniques (si option traduction activée Google traduit instantanément en français)
Aujourd’hui, l’unique traitement possible n'est pas une thérapie qui guérit la maladie, mais seulement un traitement du/des symptôme(s) pour soulager. Il nécessite une bonne harmonie entre le patient, son médecin et les différents membres paramédicaux : pédicure, infirmier(es), laboratoires.... Le but est d'agir sur : l'hyperkératose, la fragilité cutanée qui engendre les cloques, l'hyperhidrose, les surinfections et surtout la douleur.
Traitement oral
L'acitrétine (SORIATANE) par voie orale est souvent efficace. Débutée à 25 ou 30 mg/jour, les doses peuvent être augmentées par palier tous les 15 jours. Quand le résultat est satisfaisant, une dose d'entretien est nécessaire, la plus faible possible pour maintenir le résultat. Le SORIATANE est formellement contre-indiqué pendant la grossesse, car il peut provoquer de graves malformations chez le fœtus. De plus, les femmes ne doivent pas consommer d'alcool car cela provoque la libération d'étrétinate, autre dérivé médicamenteux tératogène qui, lui, ne s'élimine du corps qu'à beaucoup plus long terme (plusieurs mois voire année). Chez tous les patients, une surveillance de la fonction hépatique (transaminases SGOT, SGPT) et des lipides (triglycérides, cholestérol) est pratiquée. Les effets secondaires sont fréquents : sécheresse des lèvres, des muqueuses, de la peau, sécheresse oculaire, chute des cheveux. D'autres effets secondaires plus préoccupants pourront faire interrompre le traitement. Mais surtout le SORIATANE augmente la fragilité cutanée. Ainsi, autant certains patients voient leur état cutané considérablement amélioré, autant d'autres voient s'aggraver leurs bulles cutanées, leurs plaies, leurs infections, leurs douleurs, et donc il est impératif d’interrompre le traitement.
Traitement locaux
Le traitement local de hyperkératose est essentiel voire primordial ! un décapage manuel régulier améliora le confort, diminuera les points d’appui, de frottement. Ce décapage peut être rendu plus facile en utilisant de la vaseline salicylée ou une pommade urée. Voici différents ustensiles (liste non exhaustive) pour « décaper » l’hyperkératose pour les personnes ne pouvant ou ne voulant se rendre chez une podologue/pédicure.
Pour l’hyperhidrose, utilisation de produits locaux à base de sels d'aluminium peuvent être tentés (Etiaxil, Driclor, PM3 Promédica, ...). Le port de chaussures aérées évite la macération. Le traitement électrique Ionophérèse : c’est la méthode de migration d'ions dans un champ électrique entre 2 électrodes placées dans une solution saline. Les pieds sont placés dans des bacs remplis d'eau. L'intensité du courant est augmentée progressivement. Les séances durent 20 minutes et sont réalisées 3 fois/semaine, ce qui permet d'obtenir en 3 ou 4 semaines une diminution satisfaisante de la sudation. Ensuite, une séance hebdomadaire d'entretien suffit. Les patients apprennent à manipuler l'appareil chez un professionnel, ensuite ils peuvent acquérir ce dernier et se traiter à domicile.
En cas de surinfection (plaie enflammée, qui ne sèche pas, qui devient odorante et qui jaunit, verdit, qui démange, qui se crevasse….), il est primordial de traiter cette dernière. L'idéal est de faire faire un prélèvement bactériologique et mycologique, avec cultures et antibiogramme, dont le résultat va guider le médecin dans le protocole à suivre :
- Si bactérie/microbe : antibiotiques oraux (pénicilline, Pyostacine, Fucidine, Quinolones...), antiseptiques locaux (Chlorhexidine, Hexomédine...), antibiotiques locaux parfois (Fucidine, Mupiderm, Gentalline, Primyxine...).
- Si mycose : voie orale : Nizoral, Lamisil, Trifucanet/ou localement dérivés imidazolés : Mycoster, Fungizone.
Les antalgiques sont souvent nécessaires et parfois l'intensité de la douleur est telle qu'il faut avoir recours à des opioïdes (Topalgic), voire des morphiniques.
En fonction de l'importance de son atteinte, de sa faculté à supporter la douleur, de l'évolution de sa maladie et de son expérience, chaque patient peut bénéficier du traitement « optimal » qui lui convient mais qui souvent ne va le soulager que très partiellement.